Le seuil de prédation désigne le niveau de prix fixé par un acteur économique visant à éliminer la concurrence. Le seuil de prédation est calculé sur la base du coût de revient d’un produit comparé à son prix de vente. Si ce dernier est manifestement inférieur au premier, et si l’acteur économique qui le fixe est déjà en position dominante sur un marché, il court le risque d’une condamnation pour pratiques anticoncurrentielles dès lors qu’une plainte a été déposée par son concurrent, qui estimerait que le « prédateur » recherche son éviction du marché.
Le montant de l’amende vis-à-vis du prédateur peut atteinde 10% du CA mondial. La JP est abondante en la matière. Lors d’avis successifs, le Conseil de la concurrence a estimé que le « fait pour un producteur qui dispose d’une position dominante et est confronté à la concurrence d’un nouvel entrant pratiquant des prix compétitifs de chercher à l’éliminer en vendant son produit à un prix inférieur à son coût moyen variable constitue un abus anticoncurrentiel de sa position dominante ; (…) ». Le cas de seuil de prédation dans l’industrie des produits de grande consommation est rare : celle-ci cherche plus souvent à lutter contre le seuil de revente à perte, lequel est déjà très supérieur au seuil de prédation.
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