Bail commercial et vente : un nouvel imprimé pour l’état des risques et de la pollution

GRIOT Mirentxu

Élève-Avocat

Arrêté du 13 juillet 2018 modifiant l'arrêté du 13 octobre 2005 portant définition du modèle d'imprimé pour l'établissement de l'état des risques naturels et technologiques

L’arrêté du 13 juillet 2018, publié le 2 août 2018 au Journal Officiel, est venu modifier le modèle d’imprimé pour l’établissement de l’état des risques naturels et technologiques afin d’intégrer l’obligation d’information relative au risque d’exposition au radon. A cette occasion, l’imprimé (ancien ERNMT puis récemment ESRIS) change encore une fois de dénomination pour devenir l’ « ERP » (l’Etat des Risques et Pollutions).

Pour rappel, le décret n°2018-434 du 4 juin 2018 a modifié l’article R.125-23 du code de l’environnement en étendant l’obligation d’information du vendeur et du bailleur aux biens immobiliers situés dans les zones à potentiel radon de niveau 3.

La modification du modèle d’ESRIS (ancien ERNMT) afin d’intégrer cette nouvelle obligation d’information était donc attendue.

C’est chose faite avec l’arrêté du 13 juillet 2018 qui vient modifier le modèle d’imprimé pour l’établissement de l’état des risques naturels et technologiques en insérant une nouvelle rubrique relative à la situation de l’immeuble au regard du zonage réglementaire à potentiel radon.

A cette occasion, le modèle d’imprimé change de nom : l’ESRIS devient l’ERP – l’Etat des Risques et Pollutions.

Conformément à l’article R.125-23 du code de l’environnement, la nouvelle rubrique se borne à indiquer si l’immeuble se situe ou non dans une zone à potentiel radon de niveau 3, c’est-à-dire une zone où le risque d’exposition au radon est le plus élevé.

La cartographie du potentiel radon est consultable sur le site de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire).

L’arrêté du 13 juillet 2018 a été publié au Journal Officiel du 2 août 2018 et le nouveau modèle est disponible sur le site www.georisques.gouv.fr. Les ESRIS établis avant cette date et annexés à un acte de vente ou à un bail demeurent donc valables.

Pour mémoire, l’état des risques naturels et technologiques doit être établi moins de six mois avant la date de conclusion du bail, de la promesse de vente ou de l’acte constatant ou réalisant la vente d’un bien immobilier auquel il est annexé.

En cas d’absence d’état des risques ou d’établissement d’un modèle d’état des risques non valable, le vendeur ou le bailleur manque à son obligation d’information à l’égard de l’acquéreur ou du preneur. Par conséquent, ces derniers pourront alors solliciter la résolution de la vente ou du bail ou une diminution du prix de vente ou du loyer, outre d’éventuels dommages et intérêts.

A rapprocher : Décret n°2018-434 du 4 juin 2018 portant diverses dispositions en matière nucléaire ; Article L.125-5 du code de l’environnement ; Article R.125-23 du code de l’environnement ; Article R. 1333-29 du code de la santé publique

Sommaire

Autres articles

some
Baux commerciaux : la demande de renouvellement aux clauses et conditions du bail expiré vaut offre de prix du bail en renouvellement
Le bailleur ayant accepté la demande du locataire sollicitant le renouvellement aux clauses et conditions du précédent bail, la demande en fixation du loyer du bail renouvelé doit être rejetée.
some
Covid-19 et non-paiement des loyers commerciaux pour la période d’avril et mai 2020
Si bailleur et preneur, en période de Covid-19, doivent, de bonne foi, se concerter sur la nécessité d’aménager les modalités d’exécution de leurs obligations respectives, les moyens du locataire – défaut dans l’obligation de délivrance du bailleur et...
some
Précisions nouvelles sur les prêts libellés en francs suisses et les clauses abusives
La CJUE considère que les clauses prévoyant l’allongement de la durée d’un contrat de prêt et l’augmentation du montant des mensualités sont susceptibles de créer un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties.
some
[VIDÉO] Etat du marché en période de crise sanitaire, par Patrick COLOMER
Patrick COLOMER, Expert judiciaire près de la Cour d’appel de Paris et agréé par la Cour de cassation, intervient dans le cadre de contentieux locatifs et d’indemnités d’éviction.
some
Exploitation illicite : attention aux modifications apportées aux projets commerciaux en cours de réalisation !
Par un arrêt en date du 15 février 2021, la Cour administrative d’appel de Marseille, saisie par l’Association En Toute Franchise, a censuré le refus d’un Préfet de mettre en œuvre les pouvoirs de police qu’il détient en matière d’aménagement…
some
COVID-19 : Fermeture des commerces non essentiels et demande de restitution des loyers payés pendant la période de confinement
La 18ème chambre du tribunal judiciaire de Paris décide que le locataire n’est pas fondé à exciper, au soutien de sa demande de restitution de loyers payés pendant la période de fermeture administrative de son commerce de vente d’objets d’art…